De l’art du mépris

Le prochain conseil municipal se déroulera à 17 h (ce mardi 2 avril).
Cet horaire s’avère difficilement compatible avec la vie professionnelle ou personnelle des élus et des citoyens qui souhaiteraient assister aux prises de décisions.
Particulièrement en recevant l’information le vendredi 29 mars au soir, soit 3 jours avant la réunion.

Pour la première fois depuis le début du mandat, piégés par cette manœuvre et ne pouvant se libérer de leurs obligations, les membres de l’UNEC ne pourront participer aux débats.
Les délibérations (compte administratif et budget primitif compris) se dérouleront donc sans la voix de l’opposition.
C’est une nouvelle entrave à l’expression démocratique.
Qui s’en indignera ?

 

Il convient de s’arrêter un instant sur les origines de cette situation déplorable.

Dans toutes les activités sociales, l’établissement d’un calendrier est la base qui permet à chacun de s’organiser.
Difficile d’envisager quelque engagement que ce soit sans cet élément fondamental.

La plupart des communes annoncent ainsi le programme des réunions jusqu’à un an à l’avance afin que les élus puissent concilier leurs fonctions avec leurs vies professionnelles et personnelles.
De plus, elles optent pour des horaires accessibles au plus grand nombre.

Pour ne s’arrêter que sur nos voisins les plus proches, le conseil municipal de la ville de Templeuve se réunit généralement à 19 h, à Péronne en Mélantois 20 h, à Ennevelin 20 h, à Avelin 19 h, à Lesquin 19 h.

Madame le Maire le fixe habituellement à 18 h 30 à Fretin et les convocations sont envoyées 3 jours francs avant la réunion sans autre information préalable.

Cette situation peu soutenable a conduit l’UNEC à déposer le 21 décembre 2017 une proposition de mise en place d’un calendrier prévisionnel. Proposition de délibération amélioration du fonctionnement du Conseil
Idée rejetée par le groupe majoritaire.

Dans ce contexte, comment la ville de Fretin assure-t-elle le quorum (nombre de membres qui doivent être présents pour qu’une assemblée puisse valablement délibérer) ?

Deux hypothèses envisageables :

La plus absurde : Madame Mullier exclue la possibilité que des élus ne puissent se libérer en pleine semaine à 17 h en les avertissant 3 jours avant.
Cela serait une manifestation de négligence que nous ne lui prêterons pas.

La seconde qui s’impose : la commune a effectué un sondage auprès du seul groupe majoritaire pour vérifier les disponibilités.
Par voie de conséquence, en choisissant un horaire inapproprié, l’objectif se fait jour : entraver l’accessibilité des opposants à la réunion.

Or, notamment en matière d’informations et de conduite des débats, le maire doit faire preuve d’équité envers tous les conseillers municipaux.

Nous le déplorons, mais nous ne pouvons que constater depuis le début du mandat la partialité de notre édile dont cette manœuvre constitue une nouvelle démonstration.