Depuis 30 ans que Mme la Maire tient les rênes de la ville, chaque période électorale voit démarrer une campagne de discrédit de ses concurrents politiques.
La recette contient toujours les deux mêmes ingrédients : victimisation et outrance.
Demandez des renseignements, des documents, des comptes : vous êtes un inquisiteur.
Proposez de nouvelles idées : vous faites insulte à la capacité d’initiative de la majorité.
Osez contredire : vous voilà arrogant, méprisant, condescendant.
Faites remarquer l’existence d’irrégularités juridiques : on vous taxe de procédurier.
Tâchez d’exprimer une voix alternative : vous devenez une « opposition destructrice ». (voir l’article de la Voix du Nord : L’opposition dénonce un système autoritaire)
Accrochez-vous à vos valeurs et à vos points de vue, dans un rapport de force très déséquilibré (Unec : 4 élus, le groupe de Mme la Maire : 19) et dans un contexte souvent hostile : on vous accusera de « harcèlement ».
Pour son dernier coup d’éclat en date (voir l’article de la Voix du Nord : À Fretin, la fracassante sortie d’un adjoint au maire), la majorité se drape dans une posture d’indignation qui évoque les plus spectaculaires mélodrames.
C’est pour mieux contourner les interrogations qui embarrassent et déplacer les échanges dans le champ de l’offense et du procès d’intention. (nous reviendrons très prochainement sur les propos tenus)
Par le passé, cette approche grossière a pu porter ses fruits.
Mais la plupart de nos concitoyens ne s’en laissent plus compter.
Un jour viendra — nous l’appelons de nos vœux — où les attaques personnelles, les tracts diffamants qui polluent les boîtes aux lettres, les diversions rhétoriques en tout genre n’auront plus cours à Fretin.
L’Unec aspire à un climat apaisé, où le débat n’empêcherait pas le respect, où la divergence d’opinions n’exclurait pas la courtoisie.
Nous rêvons d’un Fretin où le maire serait moins un chef de village qu’un représentant à l’écoute de sa population, le garant d’une cohésion sur son territoire et non le gardien de clivages ancestraux et stériles.
Où le Conseil municipal retrouverait sa fonction centrale en délibérant collégialement sur l’avenir de notre commune.